Exploitations d’élevage porcin : dispositif d’urgence de soutien
L'équilibre économique de nombreuses exploitations agricoles est significativement fragilisé par les conséquences de la crise de la COVID 19, en raison de la fermeture de certains circuits de distribution ou débouchés, notamment à l'international, et de difficultés en termes de disponibilité de main-d’œuvre. Dans ce contexte dégradé, la filière porcine fait face à une hausse des coûts de production combinée à une baisse des cours depuis septembre dernier, dégradant fortement la trésorerie des entreprises de la filière. Cela aboutit aujourd'hui à une situation intenable pour de nombreux éleveurs de porcs.
Le ministère de l’agriculture et de l’alimentation a mis en place un plan de sauvegarde de la filière doté d'un montant total de 270 millions d'euros décomposé en 3 volets.
Une aide de trésorerie par exploitation de 15000 € maximum
Une aide de trésorerie par exploitation de 15000 € maximum (transparence pour les GAEC), dont le versement est prévu en février-mars 2022 :
Elle concerne les exploitations porcines en fortes difficultés de trésorerie ayant atteint :
- 80% de consommation des crédits "court terme de trésorerie" à compter du 1er janvier 2022 et pendant une durée d'un mois glissant. Les dettes fournisseurs, au-delà du délai de paiement normal, sont assimilables à des dettes de trésorerie,
- Ayant engagé une démarche de demande de prêt garanti par l'Etat (PGE) auprès de leur banque.
Pour les exploitations n'ayant pas engagé de demande de PGE, l'attribution de l'aide devra être validée par la cellule départementale de crise.
- Enveloppe de 75 M€
Une aide d'une prise en charge de cotisations sociales
Une aide d'une prise en charge de cotisations sociales (sur demande auprès de la MSA).
- Enveloppe de 20 M€
Une aide de structuration
Une aide de structuration, liée à un engagement de contractualisation dans le cadre d’Egalim 2, dont le versement serait prévu en avril-mai 2022.
- Enveloppe de 175 M€
Les demandes d'aides d'urgence devront être rapidement transmises à la Direction Départementale des Territoires : premier arrivé, premier servi ! Et elles devront être signées de la banque et de l’expert-comptable. Alors dépêchez-vous si vous êtes concernés !
Nathalie Pitoiset, Responsable équipe conseil Cerfrance BFC
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