Accéder au contenu principal
transmission d'entreprise

Transmettre son entreprise : une étape de vie à anticiper

La transmission d’une entreprise est une étape cruciale dans la vie d’un dirigeant. Plus qu’un simple acte financier, juridique ou administratif, elle représente une transition humaine dont les ressorts sont complexes. Il ne s’agit pas uniquement de céder un patrimoine économique, mais aussi une partie de soi-même, de son histoire. Pour de nombreux chefs d’entreprise, cette phase peut être source de profondes difficultés, en particulier lorsqu’il n’y a pas de repreneur « naturel » dans la famille ou l’entourage immédiat.

Cet article aborde ici les différents aspects de cette transition, afin de mieux les comprendre et de mieux les anticiper.

Le bouleversement dans la vie du chef d’entreprise

Pour un dirigeant, transmettre son entreprise peut représenter un véritable bouleversement personnel. Le changement de « statut social », qui découle de cette transmission, est souvent mal anticipé. Passer du statut de chef d’entreprise, avec tout ce que cela implique en termes de responsabilités, d’engagement quotidien et de reconnaissance sociale, à celui de retraité est un saut dans l’inconnu. 

Si le dirigeant fait le choix de transmettre, la transition peut être plus facilement acceptée, surtout si elle s’inscrit dans une stratégie bien définie. Mais lorsque la transmission est subie, par exemple en raison de contraintes économiques ou de problèmes de santé, elle peut être vécue comme une perte de sens. Cette étape peut également entraîner une perte du cadre de vie habituel lorsqu’on réside sur son lieu de travail et qu’au moment de la retraite on doit quitter cette habitation, cela peut être diversement perçu. Se retrouver sans son entreprise, ne plus avoir cette activité dans laquelle on s’est investi sa vie active durant, peut générer un sentiment de vide.

L'incertitude financière

Même si le chef d’entreprise a prévu une rente ou a constitué une épargne en prévision de cette transmission, l’incertitude qui accompagne ce changement reste un facteur de stress. La crainte de l’inconnu, de ne plus bénéficier des mêmes revenus, ou encore de voir la valeur de son entreprise diminuer peut peser lourd dans la balance.

Transmettre son « bébé » : une charge émotionnelle forte

Pour de nombreux dirigeants, l’entreprise est bien plus qu’un outil de travail ou un moyen de subsistance. Elle est un projet personnel et professionnel construit, mûri, développé et souvent amélioré au fil des années. L’idée de transmettre cet héritage, cette part de soi, à quelqu’un d’autre, qui pourrait ne pas en prendre soin de la même manière, peut provoquer un sentiment d’abandon ou de trahison.

Certains dirigeants ont du mal à se détacher de l’entreprise, car elle représente une part importante de leur vie. Cette situation est encore plus difficile lorsque la transmission ne se fait pas à la génération suivante, créant ainsi une rupture dans la continuité familiale. Cela peut générer un sentiment d’échec personnel, comme si le dirigeant n’avait pas réussi à passer le flambeau, surtout si l’entreprise est dans la famille depuis plusieurs générations.

La difficulté de valoriser son entreprise

Les aspects financiers ne sont souvent qu’une partie de l’équation. Il faut tenir compte de la valeur économique de l’entreprise, bien entendu, mais aussi de sa valeur humaine, culturelle et émotionnelle. Le dirigeant, qui connaît son entreprise dans ses moindres détails, peut avoir du mal à accepter une estimation extérieure qui ne reflète pas, selon lui, l’ensemble de ses efforts ou l’importance qu’il lui accorde.

De plus, dans un contexte économique incertain ou de mutation rapide, il peut être compliqué de fixer un prix juste, et cette incertitude peut peser sur la décision de transmission.

Trouver le repreneur idéal : un défi !

L’une des principales difficultés que rencontrent les chefs d’entreprise est de trouver « leur » repreneur idéal, capable non seulement de maintenir l’activité, mais aussi de respecter les valeurs qu’ils ont impulsées dans l’entreprise.

Le repreneur doit non seulement avoir les compétences pour reprendre l’entreprise, mais aussi partager une vision similaire à celle du fondateur. Ce facteur humain est essentiel à la pérennité de l’entreprise, mais il est difficile à anticiper. Dans certains cas, cela peut entraîner une hésitation à céder l'entreprise, de peur de la voir évoluer dans une direction contraire à celle initialement imaginée.

Outre cet aspect humain, le contexte économique en perpétuelle mutation, avec des marchés instables que nous connaissons, vient compliquer la détermination de la valeur de l’entreprise, son « prix de marché ». A cela s’ajoute la capacité du repreneur à financer la reprise.

Anticiper pour mieux vivre la transmission

Face à ces nombreux défis, une seule solution s’impose : l’anticipation. Plus la transmission est préparée en amont, plus elle sera vécue sereinement. Cela passe par un travail d’analyse personnelle de la part du dirigeant, pour comprendre ce que représente réellement cette transmission pour lui, et par une préparation rigoureuse, tant sur le plan financier que relationnel.

L'accompagnement par des professionnels spécialisés, qu'ils soient financiers, juridiques ou en accompagnement humain, peut permettre de pacifier cette transition. Il ne s'agit pas seulement de transmettre un patrimoine, mais aussi et peut-être surtout de trouver un nouveau projet de vie, un nouveau sens à sa vie. Le dirigeant doit pouvoir envisager cette étape non pas comme une fin, mais comme un nouveau départ.

La transmission d’une entreprise n’est pas une simple formalité. C’est une étape de vie marquante, remplie de défis pour la personne qui a joué le rôle de dirigeant durant une grande partie de sa vie. Une bonne préparation et un accompagnement adapté peuvent rendre cette étape plus fluide et faciliter le fait de tourner cette page importante de sa vie professionnelle avec sérénité. Dans ce cadre, Cerfrance BFC propose un accompagnement personnalisé pour aider ses adhérents-clients chefs d’entreprise à préparer et réussir cette transmission.
Plusieurs solutions sont à votre disposition :

  1. La formation Réussir sa transmission et envisager l’avenir 
  2. « Entreprendre et Réussir », parcours d’évolution personnelle qui peut être mobilisé pour formaliser son projet d’après cession
  3. A la carte en individuel selon vos besoins : patrimoine, humain, économique, juridique… 

Une seule adresse pour en savoir plus : conseil@bfc.cerfrance.fr

Anticiper et se faire accompagner est la clé pour une transmission réussie !

catherine louat

Catherine Louat

Conseillère spécialisée en coaching des dirigeants

Ces contenus peuvent vous intéresser

flaques d'eau dans un champs de culture

Conjoncture automne 2024

Des semis jusqu’aux récoltes, la campagne culturale qui se termine aura été particulièrement pluvieuse. Les pluies incessantes depuis mi-octobre ont grandement...
En savoir plus
prairie

Albédo : qu’est-ce que c’est ??

L’albédo est la quantité de rayonnement solaire réfléchie par une surface vers l’espace. Sa valeur est comprise entre 0 et 1. Une valeur à zéro signifie que toute...
En savoir plus
tracteur dans la travée d'un vignoble en plein traitement

Optimiser les traitements phytosanitaires de la vigne

Depuis 2008, les plans Ecophyto successifs visent la réduction de l’usage des produits phytosanitaires et la suppression progressive des molécules présentant un...
En savoir plus