Moisson 2021 : dernières estimations issues de notre enquête récolte

Des céréales à paille réalisant des volumes satisfaisants mais de qualité aléatoire

La moisson régionale semble moyenne dans les secteurs de bon potentiel où la bonne réserve utile des sols a parfois été saturée à l’excès et a pu engendrer localement des problématiques importantes (inondation, germination sur pied, pertes d’indices de qualité (temps de chute, PS…)). Les impacts les plus marqués semblent avoir été dans le val de Saône (21).

A l’échelle régionale, les volumes attendus sont dans les moyennes voir un peu supérieurs notamment grâce à de bons rendements en céréales d’hiver sur les zones de plateau qui ont profité de l’eau tout en ayant des capacités de ressuyage plus importantes.

La qualité des céréales d’hiver est assez hétérogène. Vous avez été plusieurs à nous signaler des déclassements potentiels ou avérés en qualité fourragère notamment sur les blés.

Des protéagineux décevants

Les rendements sont décevants et hétérogènes. Cela semble dû à un excès de chaleur sur quelques jours durant la floraison, notamment pour les féveroles. Dans les terres plus profondes, les pois ont été également pénalisés par les excès d’eau engendrant des problèmes d’asphyxie racinaire.

Les quelques parcelles de lentille décrites semblent parfois décevantes.

Le retour de colzas satisfaisants

Le retour de rendements moyens proches de 30 q/ha en colza ainsi que les prix de vente permettront probablement de redorer un peu l’image de cette culture qui a souvent déçu ces dernières années notamment sur les plateaux de Bourgogne.

Un contexte de marché très favorable

Dans beaucoup de productions (céréales d’hiver, colza, ...) les prix sont très élevés et n’avaient pas atteint de tels niveaux depuis 2012. (Ils continuent de grimper à l’heure ou ces lignes sont écrites).

Effets des achats de sécurisation alimentaire notamment des pays du Maghreb liées à la crise COVID, du redémarrage des ateliers porcins et de la demande Chinoise, du gel et de la sècheresse dans la zone sibérienne, et de difficultés climatiques et économiques combinées aux USA, les paramètres créant de la tension et des spéculations sur les marchés n’ont jamais été aussi synchronisés.

Sur le marché physique, le blé a dépassé 250 €/T rendu Rouen soit 220 à 230 €/T départ BFC. Les orges sont entre 245 € (fourragère) et 260 € (brassicole), le triticale à 230 €/T également.

Cela devrait aboutir à des résultats positifs sur les exercices relatifs à la moisson 2021.

Les coûts de production seront probablement largement couverts compte tenu des prix constatés actuellement sauf accidents culturaux que nous avons identifiés ci-dessus.

Une moisson biologique qui semble satisfaisante également.

Concernant l’agriculture biologique, les rendements semblent dans les moyennes en céréales d’hiver avec ça et là quelques déconvenues notamment sur des parcelles conduites sans labour où le printemps très humide a été particulièrement pénalisant.