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La vitiforesterie

L’agroforesterie est une pratique qui date du Moyen-Âge et qui s’inspire des aménagements arborés dits modernes développés en grandes cultures.

De nouvelles formes d’agroforesterie spécialisées pour la viticulture ont émergé ces dernières années.

C’est une technique qui présente plusieurs avantages d’un point de vue sociétal quant à l’impact positif sur les ressources naturelles, d’un point de vue écologique grâce au maintien de la biodiversité, et enfin, d’un point de vue économique.

 

Qu’est-ce que la vitiforesterie ?

La vitiforesterie est une branche de l’agroforesterie qui a pour principe d’associer une production agricole, en l’occurrence la viticulture, à des plantations sylvicoles.

Ce système d’exploitation repose donc sur la complantation, c'est-à-dire la pratique de plusieurs cultures sur une même parcelle.

Ainsi, la vigne est une liane. Et lorsqu'elle n'est pas « domestiquée » par des opérations de taille, elle est susceptible de s'émanciper en s'accrochant à tout support, végétal ou non. Dès l'Antiquité, différentes espèces fruitières et champêtres ont ainsi fait office de tuteur pendant que des légumes ou des céréales profitaient de l'espace vacant entre les rangs.

À l'aube du XXᵉ siècle, le phylloxera, les remembrements et la mécanisation ont assujetti la vigne à la monoculture.

A l'aube du XXIᵉ, l'agroécologie invite à repenser les pratiques agronomiques. Dans le vignoble, la présence d'une rangée d'arbres tous les 30 m aurait des effets multiples et variés sur :

  • l'activité biologique du sol (matière organique, mycorhize),
  • la maîtrise des parasites (auxiliaires),
  • la ressource en eau (exploration racinaire, dépollution),
  • le confort climatique (effet brise-vent et parasol),
  • le stockage du carbone,
  • la valorisation paysagère,
  • sans oublier la production de bois d'œuvre ou de bois énergie.

Cette écologie fonctionnelle doit cependant ménager la fonction première de la vigne, à savoir une production de raisin répondant aux impératifs quantitatifs et qualitatifs.

 

Pourquoi faire de la vitiforesterie ?

La vitiforesterie est une solution intéressante qui permet d’adapter des systèmes viticoles aux changements climatiques.

 

Quels sont les avantages de l’agroforesterie ?

Au niveau de la parcelle, elle permet de :

  • Tempérer les excès climatiques,
  • Améliorer la ressource en eau.

Au niveau de l’exploitation, elle permet de :

  • Diversifier les productions,
  • Recréer une fertilité et une biodiversité in situ,
  • Lutter naturellement contre les ravageurs,
  • Contribuer à l’image du domaine.

Au niveau du territoire, elle permet de :

  • Stocker du carbone,
  • Recréer une trame écologique.

Les aides pour votre projet vitiforesterie

Par l’intermédiaire du « Plan Bocage », le Conseil Régional de Bourgogne Franche-Comté peut prendre en charge 50 % des coûts de plantation (jusqu’à 70 % sur des projets spécifiques) selon les conditions de ce dernier (notamment minimum de 30 arbres ou 300 m linéaires de haies plantées, espacement entre arbres de 8 à 15 m).

 

Comment faire de l’agroforesterie ?

Lors de la conception d’un projet de vitiforesterie, il faut considérer plusieurs paramètres.

Le viticulteur doit réfléchir :

  • au type de formations arborées souhaité (haies, arbres isolés, alignement, bosquet). Plusieurs possibilités peuvent être envisagées en fonction des contraintes de production et de ses attentes (seuls, combinés, en bordure de parcelle, intercalés entre les rangs des vignes).

Mais aussi :

  • aux matériels pour l’entretien (lamier, scie, tronçonneuse, élagueuse…), ou matériels en CUMA,
  • à évaluer également ses compétences, le temps dont il dispose, et son besoin de formation.

 

L'accompagnement proposé par Cerfrance BFC

Les conseillers Cerfrance BFC peuvent vous accompagner dans vos projets agroforestiers viticoles, notamment dans la réalisation d’une étude prévisionnelle permettant d’estimer les impacts économiques sur votre entreprise. Ils peuvent également vous guider dans vos questionnements juridiques ou réglementaires, sur les mesures d’aides nationales, régionales ou locales dont vous pouvez bénéficier.

Ils peuvent également vous mettre en relation avec des professionnels localement à même de vous donner des conseils dans les domaines qui ne sont pas dans notre champs d’expertise (choix des essences, choix techniques d’implantation, techniques d’entretien et de taille…)

Si vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à contacter l’un de nos conseillers à l’adresse mail suivante : conseil@bfc.cerfrance.fr

Valérie DELACRE, Conseillère Clientèle Cerfrance BFC

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