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Céréaliers : comment passer la période éprouvante liée au contexte mondial ?

En 2024, les résultats des céréaliers de la région Bourgogne-Franche-Comté restent négatifs pour la deuxième année consécutive.
agriculteur dans un champ de céréales au sunset

Depuis une vingtaine d’années, le secteur céréalier est confronté à une grande instabilité. Celle-ci est due à des variations importantes des prix des céréales et des intrants et à la fréquence accrue des accidents de production.

En 2024, les résultats des céréaliers de la région Bourgogne-Franche-Comté restent négatifs pour la deuxième année consécutive. Le résultat courant est estimé à :

  • – 8 400 € par UTAF (unité de travail agricole familiale) en plaine
  • et – 10 600 € sur les plateaux.

Cette situation résulte de mauvaises récoltes dues à des conditions climatiques extrêmes et à des prix déprimés, qui ne sont pas compensés par la baisse de 40 % des prix des engrais.

La trésorerie, votre alliée face aux variations de résultats

Depuis 2020, après une hausse exponentielle suivie d’un effondrement des prix des grains, et les effets persistants de l’inflation, de nombreux céréaliers ont adopté une approche prudente qui leur a permis de constituer une épargne de précaution. Celle-ci a été entièrement mobilisée pour faire face aux résultats dégradés de 2023 et 2024.

À la suite de la dernière campagne, les producteurs ayant souscrit des assurances multirisques climatiques verront une partie de leurs dégâts couverts.

Pour soutenir leur trésorerie, certains agriculteurs envisagent des prêts ou des reports d’échéances, notamment grâce aux dispositifs exceptionnels mis en place par l’État et les banques.

4 pistes pour être plus robuste

À plus long terme, plusieurs stratégies peuvent être mises en œuvre pour limiter les impacts des aléas. 

  1. Maîtriser les charges de mécanisation et rechercher des gains de productivité permet de réduire le prix de revient et de mieux supporter les périodes de prix bas.
  2. Engager des cultures sous contrat offre une certaine stabilité des revenus en sécurisant les prix de vente.
  3. Se tourner vers des pratiques économes en intrants afin d’être moins sensibles à l’inflation.
  4. Diversifier ses activités (production d’énergie, prestation de service, élevage de volailles…) est une solution pour lisser les revenus.  

Chaque stratégie doit être soigneusement évaluée pour ne pas épuiser les ressources de l’exploitation (main d’œuvre, trésorerie, sols…) et garantir son équilibre agronomique et économique. Une approche globale est nécessaire pour assurer la durabilité de l’exploitation et renforcer sa résilience.

Mathilde Schryve

Responsable études et prospectives de la SAS BFC

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