

Autoentreprise en 2025 : ça "vaut encore le coup" ?
Une fiscalité encore attractive mais en évolution
L'un des principaux attraits du régime de la microentreprise réside dans son mode de calcul des cotisations sociales et fiscales, basé sur un pourcentage du chiffre d'affaires. Cette simplicité continue d’être un avantage en 2025, mais certaines modifications récentes doivent être prises en compte :
- Plafonds de chiffre d'affaires ajustés : en 2025, les seuils restent proches des années précédentes, avec une indexation sur l’inflation. Ainsi, les microentrepreneurs peuvent toujours exercer sans avoir à basculer trop rapidement en entreprise individuelle classique.
- Hausse progressive des cotisations sociales : bien que toujours avantageuses, elles ont subi de légers ajustements pour financer la protection sociale.
- Fin du doublement du plafond de TVA : les seuils de franchise en base de TVA ont été revus, ce qui oblige certains autoentrepreneurs à facturer la TVA plus tôt.
Une protection sociale qui s’améliore
Si la couverture sociale des autoentrepreneurs a longtemps été un point faible du dispositif, 2025 marque une nette amélioration :
- Accès à l'assurance-chômage sous conditions : depuis 2024, une réforme permet aux microentrepreneurs en difficulté d’accéder à une aide financière si leur activité cesse involontairement.
- Droits à la retraite mieux alignés : les cotisations permettent d’acquérir des trimestres de retraite plus rapidement.
- Meilleure prise en charge des arrêts maladie : un renforcement du régime d'indemnisation pour les indépendants a été mis en place, ce qui réduit le risque financier en cas d'incapacité temporaire.
Des obligations administratives allégées mais une concurrence accrue
Le succès de l'autoentrepreneuriat a entraîné une augmentation du nombre d'indépendants sur le marché. Ainsi, en 2025 :
• Une simplification des démarches reste un atout : l’immatriculation, la gestion des cotisations et les déclarations restent accessibles en ligne, facilitant l’administration.
• Une montée en compétition : avec l’accroissement du nombre d’autoentrepreneurs, certaines professions (services à la personne, conseil, commerce en ligne) connaissent une concurrence plus rude, rendant la différenciation plus nécessaire.
• Des aides limitées pour les investissements : contrairement aux sociétés, les microentreprises ne bénéficient pas d’amortissements fiscaux ou de déductions de charges, ce qui peut freiner leur croissance.
Pour qui l'autoentreprise reste-t-elle un bon choix en 2025 ?
Malgré les ajustements réglementaires, le régime de la microentreprise reste idéal pour :
- Les entrepreneurs débutants souhaitant tester une activité à moindre risque.
- Les professionnels complétant leurs revenus avec une activité secondaire.
- Ceux qui ont peu de charges et d'investissements (consultants, freelances, artisans en prestation de service).
En revanche, si vous prévoyez une forte croissance ou d’importants investissements, d'autres structures juridiques (EURL, SASU) peuvent être plus adaptées.
Pour conclure : Oui, mais avec anticipation !
En 2025, l’autoentreprise reste un régime intéressant, à condition de bien anticiper ses évolutions. Si vous envisagez de vous lancer, prenez le temps d’analyser votre situation et d’en discuter avec un conseiller pour choisir la structure la plus adaptée à votre projet.
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