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Albédo : qu’est-ce que c’est ??

L’albédo est la quantité de rayonnement solaire réfléchie par une surface vers l’espace. Sa valeur est comprise entre 0 et 1. Une valeur à zéro signifie que toute la lumière est absorbée et participe au réchauffement climatique. Par contre, un albédo à 1 signifie que la surface est réfléchissante et qu’elle renvoie l’énergie d’où elle vient (vers l’espace) et limite le réchauffement climatique.

Levier du changement climatique, l'albédo subit des facteurs de variation que sont le mode d'exploitation (pâturage ou fauche), le niveau de dégradation du couvert ou encore la pluviométrie. Notre spécialiste en environnement vous en dit plus ici.

Le projet albédo Prairies

En raison de ses émissions de méthane entérique, l'élevage des ruminants contribue au changement climatique. Une partie de ces émissions est compensée par l'utilisation des prairies qui sont des facteurs de stockage de carbone.

Si certains leviers de réduction du changement climatique sont bien connus comme la baisse des émissions de gaz à effet de serre et le stockage du carbone, il existe un 3ᵉ levier innovant : l'albédo.

Ce pouvoir réfléchissant du rayonnement solaire par les prairies aide à l'atténuation du changement climatique.

La prairie possède un effet refroidissant par rapport à un sol nu !

L’étude Albédo-Prairies menée sur 7 sites expérimentaux en France par l’INRAE et l’Idèle a pour but de :

  1. Mieux caractériser la variabilité spatio-temporelle de l’albédo des prairies en France. Des mesures faites dans les fermes expérimentales et par satellite optique à haute résolution sont réalisées pour différentes modalités de gestion des prairies et situations pédoclimatiques
  2. Identifier et quantifier des leviers d’augmentation de l’albédo dans un but d’atténuation du changement climatique, de la parcelle jusqu’à l’échelle de territoires
  3. Renforcer les arguments en faveur d’un élevage herbivore durable qui repose sur une utilisation optimale des prairies

L’étude a duré 3 années et les mesures prises ont permis de mettre en évidence la quantité moyenne d’énergie renvoyée par la prairie par rapport à un sol nu.

 

 

L’albédomètre est mis en place sur les prairies afin d’y faire les mesures nécessaires à l’étude.

Il mesure grâce à des capteurs orientés vers le ciel et vers le sol, la différence entre le rayonnement qui descend du ciel et celui qui est réfléchi par la surface (sol, prairie, culture …) et 2 capteurs distincts mesurent, à intervalles réguliers, les variations de rayonnement dans le visible et dans le proche infrarouge.

 

 

Évolution de l’albédo d’une prairie

Plusieurs facteurs entrainent la diminution de l’albédo :

  • Le pâturage et la fauche par la diminution de la biomasse et du temps de repousse. L’albedo reste cependant supérieur à celui d’une grande culture. De plus, l’effet de la fauche et du pâturage n’est que transitoire puisque l’herbe repousse. Ainsi, une fauche et deux pâturages cumulés sur une prairie ont moins d’effet « réchauffant » que de laisser un sol nu.
  • Le niveau de chargement instantané (nombre de brebis à un instant donné) : plus il est élevé, plus la biomasse d’herbe diminue rapidement et plus l’albédo diminue.
  • Les prairies dégradées avec un sol nu plus visible.

Source : idèle.

Sandrine Gibier

Chargée de mission environnement Cerfrance BFC

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